Quels sont les défis à relever ?
Des verrous techniques doivent être levés pour :
- générer des conditions d'administration représentatives des situations d'exposition humaine (notamment la génération d'aérosols de nanoparticules),
- mesurer et contrôler les expositions.
Il est encore prématuré de se prononcer sur l'existence ou l'absence d'un risque des nanoparticules sur la santé car :
- les données de toxicité chez l'homme se limitent à soupçonner la contribution possible de particules ultrafines de la pollution atmosphérique sur l'augmentation de l'incidence ou de la sévérité d'affections cardio-respiratoires mal définies… sans discrimination du rôle joué par d'autres polluants,
- les effets pathologiques observés chez l'animal relèvent pour l'essentiel d'une réaction inflammatoire pulmonaire plus ou moins sévère, mais de signification discutable car survenant après instillation locale de doses considérables de nanoparticules sans commune mesure avec les situations plausibles d'exposition humaine,
- les innombrables études sur cellules montrent des comportements singuliers des nanoparticules, souvent contradictoires mais aussi insuffisamment caractérisés, sans qu'il soit encore possible de dégager des mécanismes généraux permettant d'identifier ou de prévoir les effets sur la santé.