Devenir des nanoparticules
Au niveau des stations d’épuration, les nanoparticules provenant de l’altération de certains produits peuvent subir une agrégation, une sédimentation ou une transformation radicale qui peut affecter leur concentration dans les effluents, dans les boues qui vont suivre des filières comme l’incinération, le stockage ou l’épandage.
Les transformations chimiques telles que la solubilisation par oxydation (par exemple Ag0) ou par solubilisation (par exemple CeO2) sont des éléments à prendre en compte dans les bilans de matière sous forme nanométrique [C.L. Doolette et al., Chemistry Central Journal 7 (2013) 2-18 / R. Ma et al., Environmental Science and Technology 46 (2012) 752-759 / L.E. Barton et al., Environmental Science and Technology 48 (2013) 7289-7296].
Différentes études ont démontré que ces transformations chimiques sont accompagnées de précipitation sous forme d’espèces minérales (Ag2S, CePO4) [C. Levard et al. Environmental Science and Technology 45 (2011) 5260-5266 / C. Levard et al., Environmental Science and Technology 46 (2012) 6900-6914]. Ces espèces, stables thermodynamiquement, ont l’air moins toxiques que les matériaux de départ.
La fonctionnalisation de surface semble [M. Auffan et al., Nanomedicine 5 (2010) 999-1007]:
- ralentir les transformations chimiques,
- maintenir l’état initial de réduction ou d’oxydation plus longtemps en limitant le contact avec les agrégats bactériens.