L’analyse du cycle de vie permet de quantifier les impacts sur l'environnement d'un produit, d'un service ou d'un procédé et d'identifier les expositions directes et indirectes.
Ceci suppose de connaître :
- les modes et l'importance des rejets potentiels dans l'environnement,
- les mécanismes de diffusion et transformation dans l'air, dans l'eau et dans les sols,
- les lieux d'accumulation préférentiels et les conditions de persistance et de dégradation,
- l'écotoxicité pour la flore et la faune ainsi que les mécanismes de transfert potentiel dans la chaîne alimentaire.
Selon une étude de 2013, environ 63 à 91 % des nanomatériaux manufacturés produits dans le monde en 2010 ( 3x105 tonnes) ont terminé dans des décharges. Le reste a été relarguédans les sols (8 à 28 %), dans l’eau (0,4 à 7 %) ou dans l’atmosphère (0,1 à 1,5 %) [A.A. Keller et al., Journal of Nanoparticle Research 15 (2013)].
La forme sous laquelle seront rejetés les nanomatériaux dans l’environnement dépendra du cycle de vie du produit concerné: purs lors de la production, associés à d’autres composés lors de leur utilisation et à des composés environnementaux lors de leur entrée dans les écosystèmes [M. Nowack et al., The International Journal of Life Cycle Assessment 17 (2012) 655-665]. Plusieurs études ont démontré que des nanomatériaux pouvaient être rejetés dans l’environnement de manière:
- involontaire suite à leur utilisation dans des produits tels que les cosmétiques, les peintures ou les textiles [A.A. Keller et al., Journal of Nanoparticle Research 15 (2013) / M. Nowack et al., The International Journal of Life Cycle Assessment 17 (2012) 655-665],
- volontaire dans le cadre d’activités liées à l’agriculture ou à la remédiation des écosystèmes pollués [M.M. Khin et al., Energyand Environmental Science 5 (2012) 8075-8109 / A. Servin et al., Journal of Nanoparticle Research 17 (2015)].