A l’heure actuelle, il n’a pas été défini dans les réglementations française et européenne de valeurs limites d’exposition professionnelle pour les nanomatériaux. En France, il existe des valeurs limites relatives à différentes catégories de poussières. Par exemple, dans le cas du TiO2, la valeur limite est de 10 mg.m-3. Mais, ces valeurs limites ne sont pas applicables aux substances nanométriques.
Des recommandations du National Institute for OccupationalSafety and Health (NIOSH) proposent, en 2011, fonction de la granulaumétrie des particules primaires, des valeurs limites de 2,4 mg.m-3 pour le TiO2 fin et 0,3 mg.m-3 pour le TiO2 ultrafin (valeurs pondérées sur 10 heures par jour et 40 heures par semaine).
Le NIOSH a conclu que les études chroniques et subchroniques par inhalation chez le rat fournissent les données les plus fiables concernant une évaluation quantitative des risques liés au TiO2. Mais, il semble que le rat soit plus sensible que l’homme aux réponses pro-inflammatoire d’une exposition chronique. Les VLEP basées sur les données obtenues avec des rats intégreraient un facteur de sécurité pour l’homme.
Mais quelle est la bonne unité de mesure ?
Les distributions en nombre, surface et en masse pour chaque taille de particules sont comparées pour un même aérosol urbain. En dessous de 100 nm (0,1 micron), ces distributions sont très sensiblement différentes. Il semble qu'entre 1 et 100 nm, les paramètres "surface" ou "nombre" seraient plus pertinents pour caractériser les effets potentiellement toxiques.