Trois types de motivations tendent à considérer le risque potentiel “nano” comme susceptible de faire l'objet d'une prise en compte spécifique :
- motivation technique : pour la même “quantité” d'une substance sous forme macro, micro ou nano, les réactivités (toxicité) ou propriétés physiques (conductivité, magnétisme, etc…) sont très différentes. De plus, les paramètres et référentiels caractérisant l'exposition et la toxicité font débat,
- motivation juridique : les réglementations existantes en hygiène et sécurité (risque chimique ou ATEX par exemple) s'avèrent peu opérationnelles, alors que l'obligation de l'employeur en matière de préservation de la santé porte aujourd'hui sur un objectif de “résultat”: précaution et droit à la santé,
- motivation sociétale : l'évolution de la perception des risques requiert par anticipation, et pour la première fois, la mise en place d'un dialogue sociétal. Seule une stratégie fondée sur l'exemplarité et la transparence, couplées avec une pédagogie explicative favoriseront la confiance.