Au même titre que les poussières de taille micrométrique, les poussières nanométrique présentent des risques d’explosion et d’inflammation dès lors qu’ils sont combustibles dans l’air. Les données actuellement disponibles sur les risques d’explosion portent principalement sur les particules de taille micrométrique. Peu de données sont disponibles pour les nanomatériaux. Compte tenu de la tendance des nanomatériaux à s’agglomérer, il est très difficile d’extrapoler les résultats obtenus avec les micropoudres.
La montée en pression, l’énergie d’activation nécessaire ainsi que la sévérité d’une explosion ont tendance à augmenter avec la diminution de la taille des particules. Les nanomatériaux semble plus réactifs, plus explosifs, que les poussières plus grosses et de même composition chimique.
Brouillard et al. ont démontré, dans le cas de nanoparticules d’aluminium, que le diamètre de la particule influence, en autre, la sévérité de l’explosion en terme de pression maximum [J. Bouillard et al., Journal of Hazardous Materials 181 (2010) 873].
Dans le but de prévenir une explosion ou un incendie, le développement de moyens de prévention et de méthodes de travail spécifiques peut s’avérer utile. Par exemple, il peut être intéressant d’envisager la mise en œuvre d’un procédé de synthèse ou de stockage sous atmosphère contrôlée (sous azote).